D'ici, où mes lointains ancêtres ont vécu de rien, un peu de pain, un peu de feu, beaucoup de peine pour ce peu, beaucoup de combats pour rester vivants loin d'un monde qui leur paraissait une folie furieuse, je vois les choses telles qu'elles sont. L'esprit clair, je réalise l'inanité de mes questions, la turbulence de mes passions, et la faveur de ne savoir rien devant l'immensité du bien. Je saisis un instant que je compte si peu et tant. Que je ne nais à moi-même que lorsque j'aime. p.h